Les premières cabanes tchanquées étaient des cabines de bain posées sur l’eau avec un accès direct à la mer, comme l’établissement Daney de Gujan-Mestras au XIX e siècle. Les premières cabanes ostréicoles sur pilotis furent construites sur le port de Larros à Gujan-Mestras , on en trouvait également sur le port des Tuiles à Biganos . Une des premières cabanes tchanquées de l’ île aux oiseaux fut construite en 1883 par l’ ostréiculteur Martin Pibert pour surveiller ses parcs à huîtres. Une tempête la renversa en 1943, mais ses piliers en bois sont encore visibles à marée basse au ras du sable. En 1945 , une autorisation fut donnée à un charpentier-menuisier d’ Arcachon de construire une « habitation de plaisance » non loin de l’emplacement de celle qui venait d’être détruite ; c’est une des cabanes que nous connaissons aujourd’hui (n° 51). La seconde cabane tchanquée (n° 53) fut construite sur le domaine public maritime (DPM) en 1948 par un entrepreneur en bâtiments, ancien Maire-adjoint aux Travaux, M. Julien Longau. Les successions sur le DPM n’étant pas autorisées, le Conservatoire du Littoral, à qui le site appartient, en a donné la totalité en gestion à la commune de La Teste-de-Buch , qui dispose d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) sur une des cabanes tchanquées. La cabane n° 53 très endommagée, attribuée à la ville de La Teste-de-Buch, a été démolie à l’automne 2007 puis reconstruite à l’identique dans la foulée. Elle conserve son aspect extérieur et est entièrement reconstruite en bois. C’est un budget de près de 600 000 € que la commune de La Teste-de-Buch a engagé pour cette opération. La cabane ainsi restaurée est désormais un lieu de découverte de l’ île aux Oiseaux .
Aujourd’hui, l’emblème de l’Ile aux Oiseaux, ce sont ces cabanes « tchanquées », maisons sur pilotis qui tirent leur nom des « chancas », nom gascon des échasses utilisées jadis par les bergers dans les Landes marécageuses. Selon la marée, elles ont les pieds sur le sable ou le pas de porte à la hauteur des vagues. Inspiré par ses vacances estivales passées à Petit Piquey, Pascal Obispo, a rendu un brillant hommage à cette « Ile enchantée ».